Les troubles musculo-squelettiques (TMS) affectent les muscles, les tendons, les ligaments, les nerfs au niveau des articulations des membres supérieurs (épaules, coudes, mains, poignets) et des membres inférieurs (genoux, chevilles) et la colonne vertébrale.
Les TMS sont responsables de douleur, de raideur, de perte de mobilité et de force, et peuvent entraîner des incapacités fonctionnelles permanentes.
Les TMS rassemblent de nombreuses pathologies :
– Le syndrome du canal carpien (main et poignet),
– La tendinite de la coiffe des rotateurs (épaule),
– L’épicondylite et l’hygroma (coude)
– Les lombalgies, dorsalgies et rachialgies (dos).
Diagnostiqués tôt, les troubles musculo-squelettiques peuvent être guéris avec du repos, mais sans prise en charge, les douleurs peuvent générer des lésions irréversibles responsables de handicaps importants.
Les facteurs professionnels occupent une place importante dans la survenue de TMS.
Ils sont souvent liés à une répétitivité des gestes, des efforts excessifs, des postures inconfortables maintenues longtemps. Ils sont aussi liés à l’organisation du travail et au mal-être des salariés : l’état de stress peut favoriser un TMS. Les conditions de travail sont souvent à l’origine de ces pathologies, bien que multifactorielles. Une pression temporelle accrue (flux tendus, juste à temps, zéro stock), l’accroissement des contraintes de productivité, l’intensification du travail, peuvent être à l’origine de stress chronique et d’une augmentation de la pénibilité physique.
Certains facteurs individuels tels que le vieillissement, des antécédents de fracture ou de diabète participent aussi à l’augmentation du risque de troubles musculo-squelettiques.
Les accidents du travail et les maladies professionnelles augmentent, notamment à cause du manque d’adaptation des postes de travail. La recrudescence des pathologies professionnelles liées à une organisation de travail inadaptée conduit de nombreuses entreprises à repenser les conditions de travail dans lesquelles évoluent leurs salariés.
L’objectif est alors de diminuer les nuisances au travail et autres arrêts-maladie, afin d’accroître la productivité de l’entreprise. Les conséquences des TMS pour les entreprises sont importantes. Ils représentent un coût financier important (soins et indemnisations, baisse de performance pour l’entreprise, diminution de la productivité et de la qualité, absentéisme et turn-over fréquents, etc.). Les troubles musculo-squelettiques touchent l’ensemble des professions et des entreprises.
Les TMS sont devenus un enjeu social et économique, notamment pour les entreprises. Il est indispensable que celles-ci s’engagent efficacement et durablement dans la prévention des TMS.