Les troubles psychosociaux recouvrent les risques professionnels qui portent atteinte à l’intégrité physique et à la santé mentale des salariés : stress, harcèlement, violence au travail. (Source : ministère du travail).
Les facteurs psychosociaux au travail désignent un vaste ensemble de variables, à l’intersection des dimensions individuelle, collective et organisationnelle de l’activité professionnelle (source : INSERM).
– Harcèlement moral
Dans le harcèlement moral, il y a une intention de nuire. L’objectif est, d’une manière ou d’une autre, de se débarrasser d’une (ou plusieurs) personne(s), parce qu’elle(s) gêne(nt).
Bien que le harcèlement moral au travail soit aussi vieux que le travail lui-même, ce n’est que dans les années 1980 qu’il a été identifié par Heinz Leymann sous le terme de « Mobbing », terme anglais qui signifie « l’action d’une foule assaillant une personne ».
Selon un avis de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme du 29 juin 2000, le Mobbing remet en cause les principes contenus dans les textes fondateurs des Droits de l’Homme et constitue une atteinte à la dignité du salarié, à l’intégrité de sa personne et à son droit au travail. Il met en danger, non seulement l’équilibre personnel, mais également la santé de l’individu et de sa famille
Il s’agit de l’une des formes de violence les plus répandues actuellement, qui concerne tous les secteurs d’activités et toutes les catégories professionnelles.
– Stress
La surcharge de travail, le manque de temps, l’absence d’autonomie, les conflits entre collègues ou avec le supérieur hiérarchique, sont des exemples de difficultés que l’on peut rencontrer dans son activité professionnelle. Si la personne impliquée ne dispose pas des ressources nécessaires pour affronter et gérer ces difficultés, elle peut alors se retrouver en situation de stress.
On parle de stress au travail lorsqu’il existe un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. On distingue des situations de stress aigu (quand une personne doit faire face à un événement ponctuel) et des situations de stress chronique qui ont des conséquences sur la santé des salariés.
– Violence et agressions
Quand on parle de violence sur le lieu de travail, il faut distinguer la violence externe à l’entreprise (violence ou même agressions exercées par des clients ou des usagers) de la violence interne à l’entreprise (harcèlement moral ou sexuel). Ce paragraphe traite de violence externe qui se retrouve principalement dans deux types d’activités professionnelles :
– dans les activités de service (transports en commun, hôtellerie, travail au guichet où les contacts sont fréquents) ; contacts qui peuvent créer des tensions ou dégénérer en conflits,
– dans des activités impliquant la manipulation d’objets de valeur (activités bancaires, bijouterie, commerces, convoyages de fonds…).
La violence externe peut prendre des formes diverses : incivilité, agression verbale, acte violent.
– Épuisement professionnel
L’épuisement professionnel, appelé « burnout » par les Anglo-saxons, est un ensemble de réactions consécutives à des situations de stress professionnel prolongé. Il se manifeste par un épuisement physique, mental, émotionnel, un désintérêt profond pour le contenu de son travail et la dépréciation de ses propres résultats. Il survient généralement après un investissement personnel et affectif important dans l’activité professionnelle : soudain cet investissement devient trop lourd à porter (mais ce n’est pas systématique). Il a d’abord été repéré dans des professions d’aide, de soins ou de formation (médecins, infirmières, enseignants, travailleurs sociaux,…) mais il peut concerner d’autres professions.
Plusieurs études récentes tendent à confirmer le lien entre l’environnement du travail, notamment les mutations profondes qui le caractérisent, et les manifestations de mal-être des personnes dans l’entreprise. La santé mentale des collaborateurs peut avoir des incidences sur la performance de l’entreprise : en 2004, on estime à 23% la part des arrêts de travail dus à des troubles anxio-dépressifs (Source : CNAM).
L’organisation du travail et le dialogue social sont donc au cœur des mesures de prévention: en effet, une partie de ces risques peuvent être supprimés avec une nouvelle organisation des conditions d’exécution du travail et/ou une gestion du personnel mieux adaptée.